Histoires
L’échelle urbaine des trois projets suivants s’appuie sur un processus narratif pour que toutes les décisions qui seront prises fassent partie d’une même histoire.
TRANSFORMER L’HÔPITAL DE PIERREFEU
L’hôpital de Pierrefeu est un ancien sanatorium qui ressemble à la grande maison d’une plantation dans le sud des États-Unis. Cette impression va guider le récit que l’on va construire pour le projet de reconversion du sanatorium en hôtel et logements. Ce récit va nous permettre de conforter le rapport de cette construction à son paysage par l’intermédiaire de ses colonnades et de ses terrasses.
TRANSFORMER LE SITE MILITAIRE DU BRUSC
Le site militaire du Brusc est au bord de la mer. On pratiquait sur ce site des expériences acoustiques sous-marines depuis les lendemains de la Seconde Guerre mondiale. Ce lieu magique est aussi énigmatique car maintenu dans le secret, et c’est cette image de James Bond sur la plage du Brusc qu’on a choisie pour embarquer nos commanditaires dans un récit romanesque et atypique du point de vue du patrimoine. Dans notre histoire, chaque baraque avait son importance quelle que soit sa prétendue qualité patrimoniale ou architecturale. Cette attitude de projet devrait nous guider pour la suite pour faire du projet à partir de ce qui existe, coûte que coûte. C’est une démarche responsable et attentive à toutes les histoires.
LA ROUTE : ROUTE DÉPARTEMENTALE DEVIENT RUE
C’est étrangement une route départementale qui traverse l’agglomération de Six-Fours entre le bourg et la mer. Une route avec ses bas-côtés, ses ronds-points dans un paysage qui s’est urbanisé avec les caractéristiques d’un paysage commercial de bord de route alors qu’on était «en ville». Notre étude a consisté à montrer comment la route départementale pouvait se transformer en rue tout en capitalisant sur ce que la route avait apporté comme fantaisie à ce paysage balnéaire intercités entre deux baies, la baie de Sanary et la baie de Toulon. C’est ce qui nous anime, mettre en valeur le potentiel créatif de chaque situation, fut-elle incongrue, et ne pas se laisser séduire par ce qui s’appelle communément le bon goût qui n’est souvent «bon» qu’à l’instant «T».